Zoom sur les risques psychosociaux et maladies professionnelles en Belgique

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Les risques du métier…

En Belgique, la question des risques psychosociaux (RPS) et celle de leur lien avec les maladies professionnelles sont de plus en plus préoccupantes. Il faut savoir que ces risques touchent à la fois la santé mentale et physique des travailleurs.

De plus, il est prouvé qu’ils sont souvent liés à divers aspects stressants du milieu professionnel.

Quelles sont donc les principales causes et les statistiques récentes sur le sujet ? Existe-t-il des mesures de prévention fiables pour les maladies professionnelles en Belgique ? Pour répondre à ces questions, voici des exemples concrets et des avis d’experts en santé au travail !

Comment évoluent les risques psychosociaux en Belgique ?

Pour commencer, sachez que les RPS englobent un grand nombre de soucis. On peut entre autres citer le stress, le burnout, les conflits, le harcèlement moral ou encore l’abus d’alcool et de drogues.

Ces risques peuvent être assimilés à de nombreux aspects de la vie professionnelle. Il peut s’agir :

  • de l’organisation du travail,
  • du contenu du travail,
  • des conditions de travail,
  • des conditions de vie au travail
  • et des relations interpersonnelles.

En ce qui les concerne, les symptômes sont nombreux et peuvent prendre la forme de maux de tête, de crises d’insomnies ou d’une dépression. Une étude récente a révélé que 33 % des travailleurs belges vivent chaque jour du stress au travail. Elle précise que 7 % ont vécu des intimidations ou du harcèlement moral et que 3 % ont subi des violences physiques. Une partie des salariés, et notamment des cadres, font face à des situations d’épuisement au travail.

Comme vous pouvez le voir, ces chiffres alarmants montrent à quel point il est crucial de mettre en place des mesures de prévention efficaces.

Quelles sont les maladies professionnelles liées aux RPS et comment les prévenir ?

En Belgique, les RPS peuvent être qualifiés de maladies professionnelles s’ils entraînent des troubles psychiques ou physiques avérés. L’état de stress post-traumatique (ESPT) est par exemple un trouble anxieux sévère qui peut se développer à la suite d’événements traumatisants intervenus dans le cadre du travail.

En outre, sachez que pour prévenir les RPS et les maladies professionnelles, adopter une approche collective centrée sur le travail et son organisation est la meilleure chose à faire.

Ceci revient à bien évaluer les risques, à impliquer des représentants du personnel et à mettre en œuvre de politiques de prévention adaptées. On peut à titre d’exemple revendiquer l’amélioration des conditions de travail et la formation de managers sur la prévention des RPS.

Enfin, précisons que certains experts Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) conseillent d’utiliser une approche multidisciplinaire pour aborder les RPS et les maladies professionnelles. Ils recommandent également de procéder à des interventions ciblées basées sur des données probantes. Le but étant de réduire l’exposition aux facteurs de risque et d’optimiser le bien-être des travailleurs.

A propos de l'auteur: Anne

Pharmacienne depuis toujours, je suis abonnée à de nombreux magazines santé. Je prends cependant beaucoup de recul pour ensuite écrire ces articles !

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